Sentir la sainteté, sentir le zen.
Deux jours après la visite avec une famille française, j'ai servi de guide de deux dames françaises.
C'était le jour de marché aux puces au temple Kitano-tenmangu.
On en a donc profité, et a fouillé notamment des kimonos antiques.
L'une d'elles voulait en acheter pour faire cadeaux aux amies, mais ATTENTION !
Car vous pouvez trouver le kimono antique à bon prix, et même en soie. Pourtant il y a souvent des taches sur le tissu ! Il vaut donc mieux vérifier bien, bien que vous ayez un coup de cœur ! Si vous l'achetez pour vous même, il n'y a pas de problème même en taché, mais pour faire cadeau, c'est un peu gênant...
Puis, on s'est déplacées vers Fushimi-inari.
Ce grand temple shinto est dédié à la divinité de l'agriculture, surtout du riz.
Irogu Hatano, chef d'une famille puissante Hata, a tiré une flèche en visant une pâte du riz, qui s'est transformée en cygne et qui s'est envolée vers une montagne. Alors là, le riz a crû sur ce terrain, et depuis, on l'appelle la montagne Inari (la montagne où croît le riz). Voilà l'origine de cette divinité du riz.
Dans l'enceinte, on trouve les statues de renard partout.
On considère le renard comme messager de la divinité d'Inari, car il extermine le rat et le moineau qui viennent piquer du riz. Chaque statue happe soit un épi de riz, soit une clé de hanger à récolte, soit une boule qui représente l'idole.
Et autours du temple, vous trouverez plusieurs boutiques de foire qui vente des moineaux, ennemis de la divinité du riz. (jusqu'au mois de février)
Ainsi, la plaque à vœu (éma) est aussi particulière. Elle est en forme de renard et de torii (porte).
Et voici le clou de ce temple : milliers des portes rouges !
Quelle vue magique !
Jusqu'à Okuno-in (sanctuaire du fond), on dit qu'il y a des milliers de portes, mais en réalité, il y en a 860. Et d'après la donnée 2010, on compte 3381 portes sur tout le terrain.
Ce sont des offrandes, et le nom de donateur et la date sont marqués sur chaque porte.
Elles sont en bois, donc la longévité de porte est environ 20 ans.
Voici les pierres lourdes-legères. Vous soulevez la pierre en faisant un vœu. Si elle est plus legère que vous n'imaginez, votre vœu sera réalisée aisément, et si plus lourde...
Nous aussi, on a essayé, et mon résultat était... oh, là, là, on dirait que mon bonheur est encore loin à se réaliser ! :-(
On a continué notre balade vers le fond.
C'était très agréable de nous promener sous les portes rouges, dans un espace de magie.
Au fur et à mesure d'avancer nos pas, on a senti l'air saint et pur. Le lieu vénérable... je me disais.
Ensuite, on a pris le train pour aller au temple Tofuku-ji, qui se trouve à la station d'â côté d'Inari.
J'avais l'intention de les emmener à Tofuku-ji, mais par erreur, on est arrivées à un autre temple.
En fait, autour de Tofuku-ji, il y a plusieurs petits temples, et on a visité, marglé moi, le temple Reiun-in et son jardin.
Mais... j'ai bien fait de m'être trompée ! C'était un endroit magnifique.
Le jardin est fait par Mirei Shigémori, un des paysagïstes connu, et j'y ai senti zen beaucoup plus qu'au jardin des sables du temple Ryuan-ji.
Il n'y avait personnes, et on a pu accaparer cet espace sérein pour nous trois. Quel luxe !
Dans la tranquilleté, on a passé le temps paisible et détendu en sentant l'air frais.
Je voudrais habiter ici...
On voulait y rester des heures, mais la fermeture du temple est venue.
On est donc parties pour le quartier Gion pour terminer notre journée de visite.
En haut à gauche, vous voyez la maison Ichiriki, une des grandes maisons où habitent les géishas, qui se trouve dans la rue Hanami-koji, rue principale du quartier Gion.
Et voici la rue Nishi-hanami-koji, qui est parallèle à Hanami-koji.
Ici, l'atmosphère est moin touristique, et on dirait un endroit secret.
Et maintenant, c'est la fin de visite.
Avec elles, j'ai passé une journée très agréable. En fait, c'est moi le guide, mais grâce à mes touristes français, je découverte, moi aussi, le charme de ma ville Kyoto, à travers leur point de vue. La joie de guide ;-)